La vitamine D aide les patients cardiaques à mieux survivre

Les chercheurs Lei Dai, Man Liu et Liangkai Chen ont suivi pendant près de 12 ans 37079 patients cardiaques d’âge moyen, qui avaient déjà subi un infarctus, un AVC, une insuffisance cardiaque ou souffraient de fibrillation auriculaire. Durant cette période, 6319 patients sont décédés, et nombre d’entre eux avaient de faibles niveaux de vitamine D dans le sang.

L’étude montre qu’un taux plus élevé de vitamine D est associé à un risque de décès réduit. En effet, pour chaque augmentation de 10 nanomol/L de vitamine D, le risque de décès diminue de 12 %. Cela s’explique probablement par le rôle clé de la vitamine D dans la santé des vaisseaux sanguins et du cœur, qui doivent rester souples et bien fonctionnels.

La majorité des participants à l’étude avaient des carences en vitamine D. Environ 60 % des patients avaient un taux inférieur à 50 nanomol/L, un seuil jugé insuffisant pour une santé optimale. Cependant, de tels niveaux faibles sont courants dans les pays de l’hémisphère nord, particulièrement en hiver, où plus de la moitié des Néerlandais souffrent d’une carence.

L’Endocrine Society, une organisation mondiale d’endocrinologues, recommande un taux de vitamine D d’au moins 75 nanomol/L pour maintenir une bonne santé. Cependant, seulement 11,6 % des patients cardiaques dans cette étude avaient un taux aussi élevé.

Les chercheurs ont ajusté les résultats pour prendre en compte des facteurs tels que le diabète, le surpoids, la médication, le tabagisme et la consommation d’alcool, affirmant que leur étude met en évidence l’importance de la vitamine D pour la santé cardiaque. Toutefois, ils reconnaissent qu’une étude d’intervention, utilisant des suppléments de vitamine D ou un traitement à la lumière UVB, est nécessaire pour confirmer ces résultats.